MythTV, les SSD et le démarrage trop rapide

Aucun commentaire sur MythTV, les SSD et le démarrage trop rapide

août 29, 2010 at 2:56 Categorie :PC Home Cinema

Souvent, les nouvelles technologies ont des problèmes de jeunesse. Fréquemment, elles n’apportent pas vraiment tous les bénéfices auxquelles on s’attendait. Et parfois même, elles marchent trop bien.

La drôle d’expérience que j’ai eu l’occasion de vivre avec un SSD fait partie de ce dernier cas.

Un des avantages du disque SSD, bien connu et qui fait baver de nombreux adeptes des benchmark, est la rapidité de démarrage du système. Dans le contexte d’un PC Home Cinema, cette caractéristique en fait un véritable « must-have », un petit plus pouvant drastiquement améliorer le WAF. C’est donc tout naturellement que, après l’achat, j’ai pris un plaisir non dénué de fierté puéril à découvrir que mon système pouvait être « prêt » (frontend MythTV lancé) en moins de 20 secondes, départ arrêté depuis grub, et ce sans optimisation particulière et alors même que j’utilise un environnement de bureau plutôt lourd (KDE). Bref, tout à fait ce que j’attendais.

Mais oh, surprise, les démons de l’informatique ont déterminé qu’il était important de me fournir matière à article, et ont donc introduit un effet de bord particulièrement vicieux : mon système démarre parfois trop vite. Ou plus exactement, MythTV se lance trop rapidement ! Alors même que je ne suis pas passé au massivement parallèle Upstart, restant fidèle au bon vieux init de System V que je maîtrise bien, le démarrage pourtant essentiellement séquentiel de mon système arrive quand même à faire des siennes. J’explique :

Symptôme : le vilain écran me demandant de rentrer les paramètres du backend à la main apparaît une fois sur deux, car le backend mentionné dans la configuration n’est pas joignable.
Cause : l’interface réseau est trop lente à se rendre disponible, les logiciels sont chargés bien plus vite que la normale, et les requêtes TCP à destination d’autres machines de mon réseau local n’aboutissent parfois  pas au moment du démarrage.
Remède : un petit script quick-and-dirty super simple qui ping ma machine principale avant de lancer MythTV. Il suffit ensuite d’appeler ce script par votre lanceur habituel en lieu et place du lanceur du frontend MythTV.

#!/bin/bash

killall mythfrontend
killall mythwelcome

ping -c2 192.168.0.1 > /dev/null
result=$?
while [ $result -ne 0 ]
do
sleep 1
#bonus : vous pouvez glisser ici un petit réveil par le réseau.
#wakeonlan -i 192.168.0.255 <adresse_mac>
ping -c2  > /dev/null
result=$?
done

mythfrontend &

Bonus

La même chose peut être valable pour lancer le backend sur une machine trop rapide. Il faut donc adapter le script /etc/init.d/mythbackend et ajouter le même genre de test simplet.
Je vous offre une petite subtilité gratuite qui mérite à elle seule cette section bonus : attention à ne pas oublier de commenter l’éventuelle ligne « set -e » ! Celle-ci à pour intéressante (et détestable dans notre cas) particularité de commander l’interruption complète du script dès lors qu’une des commandes n’a pas retourner le code ok (zéro en bash). Vous vous doutez bien que cette option est invalidante quand on cherche à tester par ping une machine susceptible de ne pas répondre.

MP3 : faire sauter les caractères spéciaux

Aucun commentaire sur MP3 : faire sauter les caractères spéciaux

août 21, 2010 at 12:25 Categorie :Logiciels

Les amateurs de musique numérique vous le diront : avoir une collection musicale conséquente et « propre » sur son PC relève de la gageure.

En effet, à moins d’avoir acheté toute sa bibliothèque sur une boutique spécialisée (et encore), on se retrouve bien vite avec un ensemble hétéroclite de tags, de noms de fichiers, et de coverart.  Un tout incohérent qui ne facilite pas la recherche ou la gestion.

Heureusement d’excellents logiciels peuvent vous aider. Ce n’est pas le but de l’article, donc je ne citerai que le formidable Picard, du projet communautaire MusicBrainz, et son énorme base de données facilitant la pose de tag sur des albums entiers.

Même une fois le « taggage » terminé, on peut se retrouver avec de mauvaises surprises. Nombreux sont les lecteurs (qu’il s’agisse de logiciels ou de baladeurs) qui gèrent mal les encodages internationaux. L’éternel cauchemar UTF/ISO8859 du développeur, réactualisé pour l’amateur de musique. La solution la plus simple et que j’ai adopté : on dégage tout ce qui peut poser problème !

J’ai piqué sur un forum (merci à l’auteur) un script pour le logiciel MP3TAG qui remplit cet office. Plutôt que de me contenter du  lien, qui finira quasi certainement par ne plus marcher un jour, je me permets de recopier le script et de donner la procédure d’utilisation :

Copier le fichier dans le répertoire de données utilisateur de MP3Tag, par exemple pour Windows XP « X:\Documents and Settings\<nom d’utilisateur>\Application Data\Mp3tag\data\actions « ,   et « X:\Users\<nom d’utilisateur>\AppData\Roaming\Mp3tag\data\actions » pour Seven
Une fois que c’est fait, dans Mp3tag vous devriez pouvoir trouver le script dans la liste des actions.

Mon seul regret est de dépendre d’un logiciel qui n’est ni multi-plateforme, ni open-source. Si au hasard d’une recherche vous tombez sur cet article et connaissez des alternatives libres, je serai heureux de les voir dans les commentaires.

Jouer à Planescape Torment en 2010

Aucun commentaire sur Jouer à Planescape Torment en 2010

août 20, 2010 at 11:40 Categorie :Jeux

Planescape Torment est sans hésitation mon jeu préféré : un de ces jeux qui, malgré ses défauts, se teintent d’une magnifique aura de de magie et de nostalgie au fur et à mesure que le temps passe. Celui dont on se souvient de temps en temps, au détour d’une madeleine de Proust toute personnelle. Celui qui nous fait regarder dédaigneusement les productions récentes, toutes pleines de shaders, mais sans le supplément d’âme qui fait qu’un jeu comme Torment s’inscrit de façon indélébile dans les mémoires.

Pour ceux qui ne connaissent pas (mais que faites vous là alors?), voilà la fiche sur GrosPixel qui résume assez bien mon avis.

Pour les autres, voici quelques trucs pour le faire tourner sans subir l’effet « c’est-étrange-ça-me-semblait-pas-si-moche-à-l’époque ». Je précise que je n’invente rien, ayant pris toutes les infos au détour d’un message de forum. Je remercie l’auteur et ne fais donc que mettre à disposition les fichiers qui vont bien, ainsi que la procédure.

Voici l’archive contenant tout ce dont vous avez besoin, avec les répertoires numérotés correspondant aux étapes.

Et voilà la procédure :

  1. Installer le jeu
  2. Installer le patch officiel
  3. Copier le contenu des CDs 2 – 3 – 4 chacun dans un répertoire propre
  4. Editer le fichier Torment.ini, et remplacer les chemins des CDs 2, 3 et 4 sur ce modèle CD2:=X:\<CHEMIN>\Torment\NOM_REPERTOIRE_CD2\
  5. Installer les dialogues français : écrasez les anciens
  6. Installer le fixpack SANS les corrections de grammaires anglaises ! (décompressez dans le répertoire d’install et lancez le .exe)
  7. Installer le mod Unfinished Business comme le précédent mod
  8. installer le mod écran large comme le précédent mod. Choisissez votre résolution, attention les fontes plus grandes sont réservées à la version US.
  9. Installer le mod d’interface GhostDogs pour avoir des menus à votre résolution. Toujours de la même façon que les mods précédents

Un conseil : si vous avez la possibilité de faire tourner le jeu dans une machine virtuelle faisant tourner Windows XP ou 98, faites le. Dans le cas contraire, si vous rencontrez des problèmes , n’hésitez pas à baisser les options graphiques dans les menus de configuration du jeu. Voir peut être même dans les options de Windows (paramètres d’accélération matérielle de la carte graphique). Et si cette baisse de l’accélération introduit des problèmes de performances, alors installez le fixpack facultatif numéroté 10 dans le pack.

Bon jeu.

AJOUT 2013 : Aux détours du web, je suis tombé sur un autre excellent guide d’installation.

Une sauvegarde FTP ordonnancée et simple, appliquée à Zimbra

Un commentaire sur Une sauvegarde FTP ordonnancée et simple, appliquée à Zimbra

août 16, 2010 at 9:54 Categorie :Zimbra

En informatique, rien n’est plus vrai que l’adage « un script qui peut le plus peut le moins ».
A ceci, j’aime rajouter son corollaire :  » un script qui peut le plus coûte cher et est relou à maintenir « …

Tout l’art consiste à choisir son camp en fonction des circonstances… Vous vous en doutez sans doute, mais là c’est le moment idéal pour placer un exemple de script rapide et fonctionnel, et je ne vais pas me gêner.

J’ai eu besoin récemment de programmer une sauvegarde régulière de l’ensemble du Zimbra que j’héberge pour usage familial. Pourquoi une sauvegarde? Il ne s’agit pas d’un environnement professionnel à haute criticité, alors à quoi bon s’embêter? Hum, bien sûr mon ami, mais je pense que tu ne t’es jamais retrouvé en face de membres de ta famille gémissant sur des mails perdus avec les photos du petit dernier. Lorsque le faciès de ta honte sera éternellement gravé dans les mémoires, tu regretteras de ne pas avoir prévu le crash du disque dur chez l’hébergeur.

Hop, voilà donc petit script pour exploiter l’espace FTP gracieusement mis à disposition à cet effet par mon hébergeur OVH et t’éviter une disgrâce familiale. Au menu :

– Rotation très poussée et configurable. Haha je plaisante, le but c’est de faire un script ultra simple.  On se contente de move et de del
– Utilisation de deux rsync avant le tar pour faire une longue sauvegarde à chaud puis une courte à froid pour minimiser le temps d’indisponibilité. NB: rsync et tar ont l’avantage de conserver les liens symboliques tels quels, contrairement à un simple cp.
– Dépôt FTP automatisé…
…Et c’est tout ! En effet Zimbra, même dans sa version communautaire, est plutôt simple à sauvegarder. Donc pas la peine de s’embêter avec des tonnes d’options.

Le voilà dans sa plus simple expression :

#!/bin/bash
SERVER=<serveur>
USERNAME=<login_ftp>
PASSWORD=<pwd_ftp>
DESTINATION=<chemin_destination> #chemin temporaire de travail pour faire les synchronisations et construire l'archive

function ftpfile {
   ftp -n <<EOF
   open $SERVER
   user $USERNAME $PASSWORD
   bin
   $1 $2 $3
   bye
   EOF
}

rsync -av --delete /opt/zimbra $DESTINATION
#/etc/init.d/zimbra stop
#rsync -av --delete /opt/zimbra $DESTINATION
#/etc/init.d/zimbra start
cd $DESTINATION
tar cvfz zimbra.tar.gz zimbra

ftpfile del zimbra.tar.gz.3
ftpfile rename zimbra.tar.gz.2 zimbra.tar.gz.3
ftpfile rename zimbra.tar.gz.1 zimbra.tar.gz.2
ftpfile rename zimbra.tar.gz zimbra.tar.gz.1
ftpfile put zimbra.tar.gz

Le script est à exécuter en tant que root (nécessaire pour conserver les propriétaires des fichiers).
Et on n’oubliera pas d’ajouter  une ligne idiote dans la crontab. Je ne vous fait pas l’affront de l’écrire à votre place, mais je me permets deux petits conseils :
– redirigez la sortie standard de votre opération de « tar » quelque part.
– mentionnez expressément l’interpréteur en tête de votre commande dans la ligne cron.
Pourquoi? Personne ne semble capable de l’expliquer, mais parfois le tar s’interrompt en plein milieu si  ceci n’est pas rajouté (j’ai pu le constater, avec beaucoup d’étonnement d’ailleurs). Ce qui donne par exemple :

0 3 * * *  /bin/bash <chemin>/sauvegarde.sh > /var/log/sauvegarde.log

Bonus : comment restaurer la sauvegarde

Rien de plus simple. Remplacer le répertoire /opt/zimbra par le contenu de votre tar.
S’il s’agit d’une nouvelle machine parce que l’impitoyable crash de votre disque dur à été total, n’oubliez pas de réinstaller la même version de Zimbra par la procédure standard avant d’extraire le tar. En effet les paquets doivent être proprement installés au moins une fois.

Thunderbird Portable 3 en français

2 commentaires sur Thunderbird Portable 3 en français

août 15, 2010 at 1:43 Categorie :Logiciels

Afin de satisfaire les besoins particuliers d’un proche, j’ai eu l’occasion de me pencher sur le logiciel Portable Thunderbird.
Qu’est ce que PT? C’est l’excellent paquage stand-alone de Thunderbird fourni par le non moins excellent site  » Portable Apps « . Aucune installation, paramètres et comptes sauvegardés directement dans l’arborescence, l’idéal pour transporter sur une clef usb.

Alors, si ce logiciel est si génial, pourquoi ai-je eu besoin de fouiller le net et pourquoi en fais-je un article? Parce que la seule version française, fournie par l’indispensable site Framasoft, date un peu (version 2.0). Heureusement après quelques recherches j’ai fini par trouver comment imposer une traduction, et ainsi composer une version portable française récente. Suivez le guide :

  1. Téléchargez la version Portable de Thunderbird sur «  Portable Apps « .
  2. Téléchargez et installez la version « normale » de Thunderbird (faites attention à bien récupérer la même version)
  3. Récupérez dans la version normale le fichier Mozilla Thunderbird\chrome\fr.jar
  4. Copiez le fr.jar dans le répertoire ThunderbirdPortable\App\Thunderbird\chrome et renommez le en en-US.jar en ayant bien pris soin de vous débarrasser de l’ancien préalablement.
  5. Ouvrez le nouveau en-US.jar avec un utilitaire d’archivage (je conseille l’excellent 7-zip). A l’intérieur renommez le répertoire locale/fr en locale/en-US.

Voilà, vous avez donc maintenant un beau fichier feinteur en français qui se fait passer pour une ressource de langue anglaise. C’est fourbe un Français. En lançant le programme vous constaterez qu’il est bien composé dans la langue de Molière, ni vu ni connu.

Bémol : les extensions

Malheureusement avec cette bidouille (appelons un chat un chat), les extensions s’installent en langue anglaise. En effet, malgré les apparences, celles-ci ont toujours à faire à une version Shakespearienne et donc continuent dans la lancée.

Heureusement la contre-feinte est facile : le même procédé que précédemment doit être appliqué. Les seules différences :

  1. Le fichier jar en français à récupérer dans l’installation « normale » est à chercher dans le répertoire utilisateur. En effet c’est là que s’installent les extensions. Exemple sous Windows 7 :
    C:\Users\<utilisateur>\AppData\Roaming\Thunderbird\Profiles\<id_du_profile>\extensions\<id_extension>\chrome\<nom>.jar
  2. Le fichier jar à remplacer se trouve  ici :
    ThunderbirdPortable\Data\profile\extensions\{id-extension}\chrome\<nom>.jar

La même feinte consistant à renommer le dossier locale/fr en locale/en-US à l’intérieur du .jar est bien sûr à employer.

Bonus

Pour les fainéants, voici Portable Thunderbird 3.0.2 en version française.